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 Le Seigneur des Anneaux - Une requête inattendue.

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Liam




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Le Seigneur des Anneaux - Une requête inattendue.  Empty
MessageSujet: Le Seigneur des Anneaux - Une requête inattendue.    Le Seigneur des Anneaux - Une requête inattendue.  EmptyJeu 12 Déc - 7:06

Dans une contrée déboisée et dénudée entre l'Arnor, le Gondor, et le Rohan s'étendait une terre, l'Enedwaith. En cette terre frontalière vivaient des hommes que l'on nommait « Les gens de l'Entre-deux ». Cette appellation désignait les Enedwaithiens comme ne faisant pas partis des Hommes du Milieu. Ils se trouvaient en quelque sorte à l'écart des préoccupations et des enjeux du monde extérieur. On y trouvait un village du nom de Berisen à l'Est, prêt du Pays de Dun. Il était assez modeste, et les situations des habitants y étaient plus que précaires. Le seigneur Karlem et ses vassaux, qui régnaient dans une ville fortifiée non loin, privatisaient les richesses, appauvrissant de ce fait les alentours.
Dans ce contexte, la survie n'était pas forcément assurée, et il fallait parfois violer la loi pour subvenir à ses besoins. Des groupes se formaient dans le village, et se rendaient en ville pendant les nombreuses braderies, pour y dérober de la nourriture ou tout ce qui avait un peu de valeur. Il fallait cependant faire très attention à ne pas se faire repérer, car les sentences envers les voleurs étaient sévères, et pouvaient aller jusqu'à une peine de mort.

Yeloïr, un jeune fermier, avait grandit à Berisen depuis son enfance. Ses parents s'y étaient installés deux ans avant sa naissance. Son père Garod était un ancien guerrier Rohirrim, qui s'était retiré des champs de bataille à la suite d'une grave blessure lui ayant privé de l'usage de ses jambes. Durant l'enfance de Yeloïr, il lui enseigna le goût du labeur par le prisme du travail dans les champs de blé. « Bêche sans y mettre trop de force et sers toi du poids de ton outil ! » lui répétait-il souvent pendant la période des moissons. « Ne lance pas toujours ton filet au même endroit, change de place ! » lui hurlait-il quand ils allaient pêcher. Le paternel était dur avec son fils, mais il se devait de l'être par bienveillance envers lui. Il savait mieux que quiconque à quel point ce monde était rude. Chaque goutte de sueur représentait un peu plus d'expérience engrangée à ses yeux. Garod ne se contentât d'ailleurs pas de cela, puisqu'il enseigna également à son fils les rudiments de l'épée et les fondamentaux du maniement de l'arc. Sa plus grande peur était de voir sa famille en danger, n'étant plus capable lui même de la protéger si nécessaire. « C'est ta reponsabilité » , Yeloïr n'oubliera jamais cette phrase, digne d'être encadrée.
 
Ces derniers temps, la situation à Berisen avait encore empirée. La pauvreté s'engouffrait dans la moindre faille, s'infiltrait dans les moindres commissures. Après la mort de son père, Yeloïr avait continué son travail dans les champs, mais subvenir à ses besoins et à ceux de sa mère devenait de plus en plus difficile. Les maigres portions arrachées lors de brocantes n'étaient pas non plus suffisantes, et n’approvisionnaient que pendant un cours laps de temps. Sachant cela, le jeune fermier projetait de faire un gros coup lors de la prochaine visite à l'intérieur des murs de la forteresse. Cette insécurité, il avait plus qu'assez. Son intention était de mettre le village à l'abri une bonne foi pour toute, même si il en connaissait les risques. Le meilleur moyen pour ce faire était de cambrioler les appartements du seigneur Karlem, ce devait sûrement être l'endroit cachant le plus de richesses de toute la contrée. Yelöir n'en avait pas parlé à ses camarades, pour ne pas les mettre en danger, il en prendrait la charge en en assumerait les conséquences.

Un lundi matin des plus brumeux, alors que les différents partisans de la bande villageoise s'attelaient discrètement à leurs petites fraudes avec la plus grande concentration, le jeune descendant des Éothéod profita de l'agitation générale pour s'extirper. Il avait préalablement bien analysé la topographie du lieu et savait par où passer pour ne pas se faire démasquer. Après avoir enfilé sa capuche, il se dissimula à l'arrière d'un groupe de prêcheurs pour être couvert des guets. Les battements de son cœur s’intensifièrent lorsque qu'un trio de surveillants passa tout prêt de sa position, mais l'expérience lui permit de garder son calme. Après être arrivé au corner droit, il se détacha silencieusement et s'introduit dans l'écurie. Passant d'étable en étable, il esquiva les deux gardes, qui ne remarquèrent aucun trouble, et se glissa dans la première fosse. Une fois de l'autre côté, il se retrouva face à l'infirmerie. Le bâtiment n'était pas très haut, il n'eut alors plus qu'à monter sur le mur le plus proche. Depuis la toiture, il pouvait apercevoir la demeure de sa Majesté ainsi que la fenêtre par laquelle il comptait se faufiler. Celle ci se situait dans une ruelle étroite et sans issue, idéale au demeurant pour agir dans l'ombre. Mais alors qu'il s'était avancé dans cette dite ruelle, il fut interpellé par les différents barreaux noirs qui bloquaient l'accès. Yeloïr tenta de rebrousser chemin avec précipitation, mais soudain, deux sombres silhouettes apparurent juste devant lui.

-Au nom de sa Majesté, vous êtes en état d'arr... !

Le soldat n'eut pas le temps de terminer sa phrase que le pieds droit du jeune fermier vint s'éclater sur sa tempe gauche, l’assommant sur le coup. Le deuxième garde brandit sa lance et tenta un coup d'estoc rapide. Yeloïr usa de sa vivacité et esquiva le coup. Il agrippa l'arme de son ennemi, planta la pointe de celle ci dans le sol, et se servit de la résistance afin de le projeter par dessus son épaule. L'élan le fit s'écraser bruyamment contre la façade de derrière. Tout ce raffut ne passa pas inaperçu, la troupe du Seigneur encercla rapidement l’intrus qui tentait de s'échappait. Il savait qu'il pouvait se défaire de quelques hommes, mais tenter d'affronter une trentaine de guerriers à lui seul était un acte suicidaire, il était à présent contrains à l'abandon. Le capitaine s'avança :

-Vermine, oser s'introduire ici et s'en prendre aux soldats ! Tu voulais sûrement piller le Roi, ou même l'assassiner ! Tu t'es servi de l'arrivée des villageois pour passer inaperçu hein ? C'est sa Majesté en personne qui décidera de ton sort, je suis sur qu'il réserve aux misérables dans ton genre un châtiment des plus cruels. Soldats, amenez le !

Yeloïr fut traîné comme un animal jusqu'à la salle du trône. On le plaça devant ce dernier, le capitaine le mit à genou en lui assénant un coup vicieux derrière la jambe, puis il le frappa violemment au visage. Le jeune homme avait la tête basse, son arcade était ouverte et il pouvait sentir le sang chaud s'écouler le long de sa joue. Son agresseur lui agrippa les cheveux et lui releva la tête brusquement. « Tiens toi correctement chien.» lui glissa-t-il à l'oreille pendant que la garde rapprochée du Roi regardait la scène. Celui ci n'était pas présent.

-Cet homme a tenté de s'infiltrer dans la maison de notre souverain, il doit être jugé sur-le-champ !


Quelques minutes passèrent, puis le chancelier arriva en compagnie de Karlem, le Seigneur de ces terres. Ce dernier semblait souffrant, il marchait à petits pas, et d'une lenteur affligeante. Il s'assit péniblement sur son trône, bien aidé par le chancelier qui paressait soucieux, et prit la parole d'une voix fébrile et monolithique :

-Qu'est ce qui vous amène ici ?

Yeloïr resta silencieux. Il reçut un nouveau coup au visage.

-Parle !


Il soupira.

-Puisque vous insistez, je ne vais pas mentir. J'étais ici pour vos richesses, vous n'arrivons plus à vivre à Berisen. Vous monopolisez la moindre ressource.

-Sire, c'est un menteur, il venait pour vous tuer ! Je l'ai vu porter atteinte à deux de mes hommes, c'est un guerrier confirmé !

Le Roi souffla et se prit la tête. Puis il lança un regard vers son chancelier.

-Je n'ai plus le temps pour ces inepties, dites aux soldats de l’exécuter.

Le chancelier rétorqua :

-Messire, ne croyez vous pas qu'il serait utile pour... vous savez quoi ?

-Mmh...

Il s'adressa maintenant au capitaine :

-Est-il aussi fort que vous le dites ?

-Et bien... Messire je... C'est un homme dangereux ! Vous n'allez quand même pas... ?!

Il le coupa et lui répondit d'un air hautain :

-Maintenant tais toi.

Il posa son regard sur le prisonnier.

-J'ai une mission à te confier. Si tu acceptes, j’abrégerai ta sentence. Si tu refuses, je te fais exécuter immédiatement.

Yeloïr n'était pas intimidé par ses propos. Il répliqua :

-Tuez moi si ça vous chante. Si j'accepte, la situation sera toujours la même à mon retour. À quoi bon vivre aussi misérablement ?  

-Je vois... Dans ce cas, je peux te promettre des richesses, à condition que tu acceptes ma requête. Réfléchis bien.

Le jeune fermier sourit avec insolence.

-Vous croyez vraiment que je vais vous croire sur parole, vieil empoté ?

Il reçut un nouveau coup de genou dans le dos.

-Pour qui tu te prends parasite ?! Seigneur, laissez moi lui couper la tête !

-Captaine, je vous somme de faire taire vos instincts cholériques dès à présent ! Une remarque de plus et c'est vous que nous allons faire décapiter !

-Tsss...

Le Roi se mit à rire.

-Ahahaha, dis moi, quel est ton nom ?


-Yeloïr, fils de Garod.

-Bien, regarde mon visage Yeloïr. Tu as l'air d'être quelqu'un d'intelligent, penses-tu que ce soit le visage d'un Roi ? Tous les pores de ma peau empestent la maladie, tu l'as sûrement remarqué. J'ai besoin de toi autant que tu as besoin de moi, alors mettons nous d'accord.

Même si il n'aimait pas Karlem, Yeloïr n'avait pas le sentiment qu'il mentait. Il paressait sincère. Mais pouvait-il se fier aux apparences ? Ce genre de manipulateurs peuvent camoufler leurs intentions. Il savait que cette requête cachait sûrement quelque chose pour qu'on la lui confit à lui et non à la garde royale. Mais même sachant cela, il n'avait rien à perdre.

-Que dois-je faire ?

-Tu vas loger ici ce soir, et dès demain matin, je ferais venir un chariot et tu partiras. Je ne peux pas te dire où il va t'emmener. Sois juste prêt, nous t’apporterons les équipements nécessaires à ta mission.

-Entendu.

Le lendemain matin, il monta à bord de la locomotion comme prévu, et le périple commença. Il n'avait aucune idée de ce qui l'attendait.
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