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 Présentation de Parthurnaax

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Présentation de Parthurnaax Empty
MessageSujet: Présentation de Parthurnaax   Présentation de Parthurnaax EmptyLun 18 Mai - 22:12

Vous.

Présentez vous en quelques lignes à la communauté, ainsi, vous nous livrerez ce que vous jugez bon que nous sachions.

Votre Personnage.

Nom : Volondothir
Prénom : Parthurnaax
Âge : 28 ans
Taille : 1 mètre 82
Poids : 65 kilos

Caste Choisie : Lacrimas

Le pouvoir du cristal de Parthurnaax est associé à la dualité de l’eau, à la fois protectrice, maternelle, dangereuse et cruelle, aussi réconfortante qu’effrayante. Cette dualité s’exprime par une capacité à purifier ou à blesser, selon le choix de Parthurnaax.


Rang : A

Ville ou Village De Naissance : Taleth

Description Physique : Parthurnaax est une femme plutôt grande, comme tous les nomades du désert de Balinor, aux cheveux blancs hérités de sa mère, qui venait d’Azenor. Assez fine et délicate, on la remarque surtout pour ses yeux bleus, là encore hérités de sa mère. Elle porte très souvent des robes, surtout du rouge ou du blanc, ou bien des habits monacaux, comme il est de coutume chez les prêtres d’Arqiah : une longue robe blanche à capuchon et munie d’une écharpe, brodée d’or et agrémentée d’un masque noir à motifs lumineux représentant les yeux.

Description Psychologique : De prime abord, Parthurnaax semble être une femme froide, détachée de tout, mais tout cela n’est qu’un masque visant à se protéger. En effet, elle ne s’est jamais remise de la mort de sa mère, dont elle se sent encore responsable. Sous le masque se dissimule une femme sensible, très attachée à sa famille. Quiconque se risque à s’en prendre à cette dernière s’exposera à la face la plus sombre et dangereuse de Parthurnaax, le monstre qui sommeille en elle. C’est une jeune femme extrêmement pieuse, ne croyant qu’en Arqiah, comme on le lui a appris, mais conservant un certain recul par rapport aux textes sacrés, qu’elle estime corrompus par l’avidité de l’homme.

Test RP imposé :

Six mois. Cela faisait six longs mois que Parthurnaax avait quitté sa famille pour rejoindre la capitale, Ethalia la glorieuse, et le grand temple d’Arqiah. Six longs mois qu’elle n’avait pu serrer sa petite Sasri dans ses bras, ni prendre la main chaude et calleuse de son tendre Heyon. Arqiah, ce qu’ils lui manquaient, tous les deux.

« Pardonnez-moi, Seigneur Arqiah…je sais que je devrais vous être consacrée toute entière en ces lieux sacrés, mais je ne puis m’empêcher de songer à ma famille. Laios est si pauvre…les gens sont désespérés, là-bas… Oh, je vous en prie, faites qu’il n’arrive rien à ma famille », pria intérieurement la prêtresse, agenouillée devant son autel dédié au dieu.

L’idole d’ivoire brillait sous la lumière du braséro, et un jeu d’ombre lui montra le dieu sourire brièvement et lever les yeux au ciel. Parthurnaax sourit à son tour, un peu réconfortée, et alluma l’encens au pied de l’autel, laissant la fumée parfumée monter vers les Divins. Puis elle se redressa et sortit de la pièce dédiée à l’autel, laissant retomber la lourde tenture bleutée devant l’ouverture. Sursauta alors qu’elle avisait l’intrus, installé dans l’unique siège de sa petite chambre.

-Grand prêtre ? Que faites-vous ici ?!

-Nous devons parler, mon enfant. C’est urgent.

*

Hâtant le pas, Parthurnaax parcourut rapidement les derniers mètres qui la séparaient de Laios. Arqiah soit loué ! Il avait entendu ses inquiétudes et l’avait fait renvoyer chez elle. Prenant la résolution de se rendre au temple du Divin le plus rapidement possible afin de le remercier par une offrande, la femme aux cheveux pâles se rappela néanmoins sa mission. Un homme était apparu au sein du Temple, effrayant le prêtre au point de le faire mourir. Pauvre père Dereht…son grand âge ne lui avait pas fait de cadeau…

-Maman !, cria joyeusement une petite voix fluette qu’elle reconnaitrait entre mille.

Parthurnaax eut juste le temps d’ouvrir les bras pour recevoir sa fille dans les bras, la serrant contre elle en riant, un poids immense quittant sa poitrine.

-Le monsieur il avait raison, maman. Tu es revenue, comme le monsieur il avait dit. Il est fort, le monsieur, maman, babilla Sasri, son immense sourire lumineux collé au visage.

-Le monsieur ?

-Oui, le monsieur qui parle des Divins. Il remplace le père Dereth et il me dit tout le temps que ma maman reviendra, pourvu que je prie Har’Qiash. J’ai prié, et tu es revenue ! Ça marche, maman.

La jeune femme fronça les sourcils, intriguée, et posa sa fille, lui prenant la main.

-Tu me raconteras ça plus en détail au déjeuner, d’accord ? On va chercher papa au travail ?

L’enfant hésita :

-Heu…à propos de ça, tu sais…

*

Parthurnaax entra en coup de vent dans le Temple, prenant à peine le temps de contempler, comme à son habitude, les magnifiques fresques anciennes racontant la Création ou la superbe mosaïque de pierre bleue et verte figurant un océan. L’inquiétude rongeait son âme. Son Heyon, blessé ! Gravement, puisqu’on l’avait emmené au temple pour qu’il soit mis entre les mains du Dieu. Blottie dans ses bras, Sasri s’accrochait à elle de toutes ses petites forces, inquiétée par la terreur de sa mère.

Laquelle entra dans le dispensaire attenant au moment ou un homme se relevait du chevet de son époux.

-Il va aller mieux, dit l’homme à l’assistant du prêtre. Dans quelques jours, sa jambe sera guérie. Ah, vous êtes le prêtre envoyé pour remplacer le père Dereth ?, demanda t’il à Parthurnaax en l’avisant. Je suis navré, mais les ci…

-Je suis la femme du blessé, le coupa Parthurnaax en posant Sasri au sol –laquelle se précipita voir son papou chéri.

L’homme la considéra un instant avec un amusement visible puis s’écarta, lui permettant de rejoindre son époux.

-Décidément, les prêtres font bien ce qui les arrangent au mépris de leurs dogmes, l’entendit elle persifler alors qu’il sortait.

La jeune femme leva les yeux au ciel et posa sa main sur le front de son époux, qui dormait paisiblement. Sa jambe était sortie de sous les draps, et portait encore les stigmates d’une horrible fracture.

-Tu va faire de la magie pour guérir papa, maman ?, souffla sa fille, assise à côté de son père.

La femme aux cheveux clairs secoua doucement la tête avec un sourire rassurant, tâtant avec prudence la jambe blessée. Pas de gonflement, rien qui n’indique que sa jambe ait été un jour fracturée, si ce n’était la cicatrice à l’endroit où l’os avait percé la peau. Il était déjà guéri.

Parthurnaax tourna la tête vers le rideau de perles qui séparait le dispensaire du temple. Etait-ce cet homme, qui… ?

Une ovation venant de dehors la fit sursauter, et elle entendit soudain scander le nom d’Har’Qiash, comme un mantra. L’assistant du prêtre secoua doucement la tête :

-Il multiplie les miracles en son nom et commence à avoir beaucoup d’adeptes. Et ces pauvres gens sont si désespérés qu’ils l’écoutent sans rechigner, acceptant tout de sa part. Ils le logent, le nourrissent, et il leur fait bénéficier de ses pouvoirs en retour.

Parthurnaax ne dit rien, caressant doucement le front de son époux. Cette histoire allait mal finir, elle le sentait…

*

-Je peux marcher, ma chère, protesta Heyon quand Parthurnaax le rassit de force dans son fauteuil en jonc tressé, Sasri annexant ses genoux avec agilité. Sasri, trésor, ne vous mettez pas du côté de votre mère…

Les deux coalisées lui adressèrent toutes les deux un sourire éclatant, et il abdiqua avec un grognement de défaite.

-Je veux un fils pour équilibrer, lança t’il tout de même à son épouse.

Laquelle épouse éclata de rire avant d’aller ouvrir la porte sur leur voisin, qui battait l’huis depuis deux bonnes minutes.

-Par les Dieux, Parthurnaax ! J’ai appris pour votre mari et sa guérison. Quelle chance vous avez eue !

-La chance n’a rien à voir là-dedans, je pense. Arqiah a entendu mes prières et à protégé Heyon, rétorqua la jeune femme avec son habituel sourire égal.

-Arqiah, oui, bien sûr, bredouilla le voisin d’un ton embarrassé qui surprit la prêtresse. Puis-je m’entretenir avec Heyon ?

Parthurnaax s’effaça pour le laisser entrer, prenant sa fille avec elle pour s’assoir à côté de son époux, qui lui adressa un regard en coin ainsi qu’un sourire.

-Il vous a sauvé, n’est-ce pas ? Vous avez eu de la chance.

-Qu’il ait été là ou non n’aurait rien changé, puisqu’Arqiah ramenait vers moi mon épouse. Et je vous rappelle qu’il a tué notre prêtre et guérisseur, répliqua Heyon avec une sécheresse qui étonna, une fois encore, son épouse.

-Vous devriez le remercier, lui qui vous a guéri alors que vous nous encouragiez à le chasser !

-Je ne vais pas remercier un charlatan et un gourou (leur voisin s’étrangla d’indignation) ! Et certainement pas en l’invitant sous un toit consacré par un Dieu dont il ne cesse de bafouer le nom, et en présence d’une prêtresse du même Dieu.

-Si, mon époux, intervint Parthurnaax, que tout cela intriguait au plus haut point. Invitez-le pour le diner, afin que je le remercie de vous avoir sauvé.

Heyon s’étouffa et se tourna vers son épouse.

-Quoi ?!

-Je vous expliquerais, temporisa la jeune femme en posant sa main sur son bras.

Son époux seul connaissait la signification réelle de ce geste. « Laisse-moi faire, s’il te plait ». Alors il soupira et acquiesça.

-Bien, sourit Parthurnaax en se redressant. Je vais aller préparer le dîner, alors. Voisin, pourriez-vous transmettre le message à monsieur…

-Son nom est Lorkan.

-Lorkan. Et bien accepter de me faire savoir s’il accepte ? Mon pauvre époux ne peut pas se déplacer et il est inconvenant pour une femme d’aller faire ce genre de proposition à un homme.

Pas qu’elle eut quelque chose à faire de la convenance, mais conservateur –et cancaneur- comme était son cher voisin…

*

-C’était délicieux, madame, sourit Lorkan en posant ses couverts. J’ai rarement eu l’occasion de si bien diner ici.

-J’imagine que vous faites ce compliment à toutes les familles dont vous profitez, grinça Heyon avant de sursauter quand le pied de sa femme lui écrasa les orteils.

-Mon mari est un peu grincheux, n’y prenez pas garde, sourit Parthurnaax alors que ledit époux retenait un juron. Vous avez dit être un envoyé d’Har’Qiash…c’est lui qui vous a téléporté dans notre temple ?

Lorkan sourit à son tour, détendu par le vin et la cuisine, ainsi que par l’affabilité de son hôtesse :

-Bien entendu. Har’Qiash s’inquiète de la pauvreté de votre village, et m’a envoyé ici afin de tenter d’éclairer un peu leur avenir.

Heyon grinça des dents et Parthurnaax l’entendit grommeler « en engrossant nos filles ? ». Heureusement, il l’avait dit assez bas pour que leur hôte ne l’entende guère.

-Comment comptez-vous faire cela ?

-Ah, madame, malheureusement, nous ne sommes pas dans des camps amis. Le clergé d’Arqiah n’apprécie guère qu’on contredise les mythes de son Dieu chéri.

La femme aux cheveux blancs sentit son cœur se geler dans sa poitrine. Alors c’était ça…c’était pour ça qu’on l’avait renvoyé chez elle.

-Je comprends. Alors, pourquoi être venu diner, en sachant pertinemment que vous veniez sous le toit d’un de vos « ennemis » ?

-Je ne refuse jamais, par politesse, quand l’on souhaite me remercier. Même si votre époux m’est particulièrement hostile.

Parthurnaax retint un sourire un rien moqueur. Par politesse… Elle comprenait mieux pourquoi son mari lui était si hostile : cet homme puait l’escroc et l’hypocrite.

-Dans ce cas, monsieur, dit la jeune femme en se redressant, il ne me reste qu’à vous souhaiter une excellente soirée et une bonne nuit.

-Oh, elles les seront, madame. Elles le seront assurément, répliqua l’homme avec un sourire inquiétant en se levant avant de sortir.

*

-Et je vous le dit, mes amis ! Ce clergé que vous respectez vous ment et vous vole ! Vous êtes-vous un jour demandé où va donc tout l’argent que vous donnez au Temple ? Mais la vérité, je vous la dit, mes amis ! Dans les prêtres, et leur entretien ! Vous vous cassez le dos et vivez dans une misère noire alors qu’eux s’engraissent à l’envi, grâce à vous ! Et que fait Arqiah ? Rien ! Arqiah se moque de vous, comme il se moque du reste de la Création. Jamais ce Dieu n’a eu quoi que ce soit à faire de vous ! Et qui vous dit qu’il existe, d’ailleurs ? Quelqu’un l’a vu, entendu ? Non ! Seulement des légendes, probablement des inventions d’hommes qui voulaient le pouvoir !

Parthurnaax écoutait la harangue, affreusement pâle, une main serrée sur son cœur, et serrant dans l’autre la petite main de Sasri, qui regardait l’homme avec fascination.

Une invention, Arqiah ?! Quelle honte ! Bien sûr qu’elle avait eu des doutes, quand elle était enfant, mais un jour, elle avait su. Sinon, elle ne serait pas devenue prêtresse ! Cet homme était une honte ! Et jamais elle n’était allée crier que les Dieux étaient une invention, par respect !

-Assez !

Son cri lui avait échappé, comme un cri de souffrance. Sasri se mit à trembler contre elle. Elle n’avait vu sa mère en colère qu’une seule et unique fois, et en était encore terrifiée. Parthurnaax posa doucement sa main dans ses cheveux, rassurante, et toisa Lorkan avec froideur, malgré les regards hostiles que les gens qu’elle côtoyait depuis presque trois ans et demi.

-Comment pouvez-vous oser proférer de tels propos ?! Ayez au moins un peu de décence et de respect pour les croyants ! Emettez des doutes, mais n’affirmez pas que ce en quoi nous avons cru pendant des siècles ne fût que fantaisie ! Que diriez-vous si je disais qu’Har’Qiash n’existe pas !

-Mais nous avons des preuves, répliqua Lorkan avec un sourire. Nous sommes là.

-Et nous avons une âme, nous parlons, nous pensons –pour certains. Il me semble que c’est tout ce que régit Arqiah, n’est-ce pas ?

Lorkan rit et prit une pose faussement dramatique qui ouvrit le grand manteau blanc qu’il portait, déclenchant l’hilarité de la foule. Mais Parthurnaax n’y prêta pas attention, trop occupée à fixer le revers du manteau.

Arqiah tout puissant ! Le symbole d’Azenor ! Il était si petit qu’elle avait failli ne pas le voir, mais c’était bien ça ! Mais par les dieux, pourquoi un Azenoréen viendrait sur Balinor incognito… ?

…Oh, non…

Réfléchissant à toute vitesse, Parthurnaax balaya du regard la foule railleuse, comprenant petit à petit avec horreur. Par les Dieux… Un agitateur…envoyé pour détruire l’équilibre précaire de Balinor…

« Arqiah…comment faire… »

« Piège-le. Maintenant, tu sais, alors piège-le. »
, répondit une petite voix en elle, cette petite voix qu’elle connaissait si bien, la petite musique de sa conscience.

Parthurnaax inspira profondément et leva les mains au niveau de sa tête avec un sourire de reddition.

-Je vois que vous m’avez battue… Vous vous les êtes tous mis dans la poche, bien joué. Je vous laisserais tranquille.

-A la bonne heure, sourit Lorkan en descendant de son piédestal, lui tendant la main. Sans rancune ?

Parthurnaax sourit et lui serra la main. Depuis deux semaines que le jeune homme pérorait dans tout le village, elle avait remarqué qu’il faisait tous ses miracles avec ses mains. Maintenant qu’elle savait qu’il était Azenoréen, ça ne l’étonnait pas. Il avait du se faire implanter quelque technologie Azenoréenne dedans et se faire passer pour un homme de Dieu.

Gagné, songea la jeune femme en sentant la protubérance dans le creux de la paume de Lorkan.

-Ca a du faire horriblement mal… Les mains sont pleines de nerfs, j’espère qu’ils vous ont anesthésié.

Lorkan haussa un sourcil, tenta de retirer sa main…et se retrouva plaqué à sol, un pied sur la gorge, la main piégée dans l’étau de la poigne de Parthurnaax, qui saisit son poignard de l’autre main. Personne n’eut le temps de rien faire qu’elle avait plongé la lame dans la paume du charlatan et en avait extrait un petit boitier blanc sanguinolent, qu’elle jeta au sol. Un murmure s’éleva dans la foule.

-Les voilà, vos miracles ! Une technologie d’Azenor ! Quel bel envoyé des Dieux que voilà ! Vous reprochez au clergé d’avoir voulu vous duper ? Lui aussi l’a voulu ! Et pour vous retourner contre votre propre royaume ! Votre peuple ! Dans l’intérêt d’un autre pays ! Bravo !, lança Parthurnaax en applaudissant, sarcastique.

Une violente décharge d’elle ne savait quoi la traversa, l’envoyant percuter la foule, l’empêchant de continuer son sermon.

La douleur bourdonnante qui envahit son corps la court-circuita un instant, l’empêchant de sentir les habitant la retenir pour éviter qu’elle ne tombe, d’entendre sa fille hurler et se mettre à pleurer, ainsi que ses voisins en colère se mettre à invectiver Lorkan sans pour autant oser l’approcher.

Puis, lentement, monta en elle une émotion trop longtemps refoulée, bridée par des années au service d’Arqiah. La colère. La rage, qui se referma sur elle comme une mâchoire glacée.

Cet homme avait dupé ses voisins, ses amis, déshonoré leurs filles, manipulé le jeune esprit de sa fille, bafoué son Dieu… Arqiah tout puissant, il n’allait pas s’en tirer comme ça !

L’eau contenue dans les jarres autour d’elle se mit à frémir, pulsant au rythme du cristal implanté dans son corps, avant d’en jaillir, frappant Lorkan en plein ventre alors qu’il tentait de s’enfuir, s’enroulant autour de Parthurnaax en un écran protecteur liquide.

-Que ?!, s’étouffa Lorkan en se redressant avec difficulté.

-Allons, demanda Parthurnaax avec un sourire presque joueur, ne me dites pas qu’un homme de Dieu ignore les dons qu’Arqiah a fait à ses sujets…?

Lorkan la regarda un instant, avant que son visage ne se décompose alors qu’il comprenait enfin.

-L…Lacrima…

Parthurnaax leva les mains, l’eau s’enroulant autour de ses bras comme un serpent éthéré, y formant un long fouet liquide qui claqua autour de la cheville de l’usurpateur quand ce dernier tenta de fuir. Au sol, l’homme se retourna, vif comme une anguille, lançant de sa main une nouvelle décharge que la prêtresse évita de justesse et qui s’écrasa dans son bouclier d’eau, éclaboussant ses voisins, qui prirent aussitôt la fuite, tel une envolée de rapaces d’une carcasse vidée. Ne restèrent bientôt sur la place du village que la femme aux cheveux blancs et l’imposteur, qui s’observaient en chien de faïence.

La prêtresse attaqua la première, d’un coup de fouet que l’homme éclata d’une décharge d’elle ne savait quoi, l’eau retombant au sol dans un bruit mat avant que le pied de la Lacrima ne s’enfonce dans le nez de Lorkan, qui se cassa avec un craquement écœurant. Lorkan bondit en arrière avec un cri de rage, n’ayant pas vu l’attaque venir, avant de se jeter sur la prêtresse, qui évita en se baissant le coup de poing de l’usurpateur, lequel en profita pour saisir sa nuque, tirant dans sa direction pour lui asséner un violent coup de genou dans le plexus. Pliée en deux, le souffle coupé et les yeux brouillés de larmes de douleur, Parthurnaax l’entendit ricaner, avant de tenter de lui asséner un nouveau coup, au dos, cette fois.

Jamais elle n’avait autant loué son entrainement draconien et l’instinct de combat qui en découlait, car avant même d’avoir pu réfléchir au moindre geste, elle avait déjà levé le bras pour parer le coup de coude, saisit le bras de son agresseur et l’avait violement tordu dans son dos, le genou appuyé dans ses reins pour le maintenir à sa merci. Un coup de pied dans les reins le projeta en avant, la tête la première dans un pot, et Parthurnaax baissa les mains, paumes vers le sol, l’eau qu’elle avait appelé à elle s’infiltrant dans le sol.

-Vous savez, en général, je suis du genre généreuse. Je pardonne toujours à ceux qui me font du mal. Mais avec les misérables dans votre genre, je ne puis être aussi indulgente. Vous repartirez en Azenor, avec mon message : ne réessayez plus jamais de retourner les Balinoréen contre leur pays et leur Dieu, ou, la prochaine fois, c’est un cadavre que les Lacrimas vous renverrons. Vous transmettrez ?

-Trainée…

Il ne put finir ses insultes : le piège s’était refermé sur lui, l’eau l’engloutissant dans son ressac inextricable.

*

La nuit était tombée depuis deux heures quand on frappa à la porte de la maison d’Heyon. Blottie contre son mari, la joue posée sur son torse, apaisée par sa respiration endormie, Parthurnaax ouvrit les yeux et se leva machinalement alors que son époux pestait. Elle passait une robe de nuit quand on frappa une seconde fois, réveillant Sasri, qui entra dans leur chambre en se frottant les yeux. Sa mère l’installa dans les bras de son père histoire qu’il ne se redresse pas, et alla ouvrir, haussant un sourcil en voyant ses voisins rassemblés devant sa porte, l’air penaud. Il devait bien y avoir la moitié du village.

-Nous…voulions vous remercier…Et nous excuser pour notre comportement vis-à-vis de vous…et du Culte en général…

-Vos remerciements sont inutiles. Quand à votre comportement, il est hélas symptomatique des désespérés, qui sont prêts à se raccrocher à n’importe quoi pourvu qu’on leur fasse une belle promesse… Au moins, il a été arrêté avant que ce ne soit irréversible. C’est l’essentiel. Je n’aurais su tolérer qu’il vous manipule plus longtemps, ajouta la prêtresse avec un sourire. Et si un jour, quelqu’un revient pour remettre votre foi à l’épreuve, rappelez-vous ceci : « Cesse-t-on de croire au soleil quand la lune vient à régner ? Cesse-t-on de croire à la terre quand l’on navigue au loin ? Cesse-t-on de croire à la vie dans l’aridité du désert, à la paix dans la tourmente guerrière ? Cesse-t-on de croire à l’Homme quand tout Homme n’est que bête ? La musique cesse-t-elle d’exister alors que l’on est sourd, et la danse disparait elle quand nos jambes ne bougent plus ? Les voix du désert ne chantent-elles pas encore alors que nous ne pouvons plus les entendre ? Nos amis disparaissent-t’ils alors que nous foulons les terres d’un autre continent ? Ne pouvons-nous pas encore crier alors que toute voix nous a quitté ? Pleurer sans qu’aucune larme ne vienne à couler ? Pourquoi cesser de croire, alors, en un Dieu offensé se refusant à ses fidèles ? ». Peut-être qu’Arqiah n’existe pas, en effet, qu’en savons-nous. Mais tous ses préceptes, toutes ses leçons, ont été écrits à la base pour nous permettre de devenir meilleurs. Là est l’essentiel, et ce que vous ne devez pas oublier. Vivre selon les préceptes d’Arqiah, sans pour autant oublier d’évoluer, vous rendra meilleurs.

Ses voisins baissèrent les yeux, et Parthurnaax posa sa main sur l’épaule de la personne la plus proche.

-Demain, je m’en irais. Un nouveau prêtre viendra bientôt, et j’espère que ce sera un homme bon. Mais j’espère également que cette leçon vous sera profitable, afin que vous ne vous fassiez plus manipuler par un homme avide de pouvoir. N’oubliez jamais de réfléchir par vous-même. Gardez votre esprit critique, et je suis sure que plus aucun espion, arnaqueur ou autre menteur n’osera mettre les pieds ici.

-Vous ne nous en voulez vraiment pas… ?

-Arqiah nous apprend à pardonner à ceux qui nous font du mal. Et je ne suis pas des plus rancunières. En revanche, je vous en voudrais si vous retombiez dans le même piège. En attendant, ajouta-t-elle avec un léger rire, si vous alliez vous reposez ? La journée sera dure, demain.

Ses voisins sourirent, la saluèrent chaleureusement et se dispersèrent, la jeune mère souriant avant de rentrer, fermant la porte. Arqiah…elle ne voulait vraiment pas partir…


Dernière édition par Parthurnaax Volondothir le Jeu 4 Juin - 14:36, édité 4 fois
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MessageSujet: Re: Présentation de Parthurnaax   Présentation de Parthurnaax EmptyLun 18 Mai - 23:09

*Ton supérieur t'envoie en mission de repérage à Laios. En effet, il semblerait qu'un mystérieux individu soit apparu comme par magie à l'intérieur de la citée, ce qui intrigue quelque peu les dirigeants de Balinor.
Une fois à l'intérieur de Laios, tu dois espionner cet homme afin de vérifier qu'il ne représente aucun danger pour la population. Tu te rends alors compte que les habitants de la ville le considèrent comme un "envoyé des Dieux". Cela t'intrigue beaucoup, en tant que prêtresse, car tu connais mieux que quiconque les mythes religieux de ce pays, et tu es donc perplexe quand aux dires que tu as entendu.
Au cours de tes recherches, tu t'aperçois qu'il se sert de l'innocence et de la naïveté des gens de cette ville pour leur faire croire à une manigance. Son but ? Décrédibiliser les légendes d'Arqiah, faire croire aux membres de la citée qu'on leur a menti depuis le début pour semer les germes de la discorde et créer une rébellion à l'encontre de Balinor toute entière.
L'heure et grave, car tu remarques sur le vêtement de cet individu le symbole d'Azenor. Il s'agit d'un ennemi ! Va-tu te servir de ton savoir et de tes talents d'oratrice pour essayer de résonner les habitants, ou choisiras-tu d’exterminer cet "envoyé des Dieux", dans l'espoir que la population ne le suive plus dans sa rébellion ? Dans tous les cas, il te faudra éradiquer cet usurpateur avant qu'il ne cause plus de dommages au pays.*
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MessageSujet: Re: Présentation de Parthurnaax   Présentation de Parthurnaax EmptyJeu 4 Juin - 14:37

UP: Test RP terminé, je m'en remet à votre sentence, Ô valeureux juges des Enf...mince, je me suis trompée de fofo Oo
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MessageSujet: Re: Présentation de Parthurnaax   Présentation de Parthurnaax EmptyJeu 4 Juin - 16:51

Hey ! C'était génial Smile Déjà au niveau de la forme, c'est très rythmé, et riche en rebondissement. J'ai vraiment apprécié les dialogues, riches et pleins de sens, de même que la réflexion faite sur le culte d'un Dieu. Si je devais émettre un bémol, je regrette juste que tu n'aies pas exploité entièrement l'idée que les habitants soient entièrement dévoués à Lorkan, et qu'il aurait été très difficile d'enlever cette idée de révolte qui les tient. Ici, tout semble régler dès que Lorkan est démasqué. Je chipote franchement, car l'ensemble reste tout à fait cohérent dans ton RP. Félicitations, tu es officiellement validée !



Spoiler:


Dernière édition par Yûki Kaito le Ven 5 Juin - 19:26, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Présentation de Parthurnaax   Présentation de Parthurnaax EmptyJeu 4 Juin - 22:02

Ah, oui, mince, désolée ^^' à ma décharge, j'ai tenté de faire le plus vite possible ^^"""
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