Grumelle n°2, "Zazou", 17 ans... et contente de vous retrouver
Le pouvoir accordé par le cristal de Veslan est celui de la matérialisation, même si celui-ci se plaît à l’appeler le « pouvoir de l’imagination ». Cela lui permet en outre de faire apparaître ce qu’il imagine dans la réalité, mais cela requiert une grande concentration de sa part, car il doit pour cela savoir recréer mentalement l'objet qu'il veut matérialiser dans ses moindres détails, sans quoi l'objet montrera quelques défaillances lors de son apparition, puis il doit le maintenir dans la réalité. L'objet qu'il fait apparaître n'existe cependant dans la réalité qu'en temps limité, et disparaîtra dès que Veslan le souhaite ou lorsqu'il perd sa concentration.
Rang : B
Ville ou Village De Naissance : Balenorina (dans les campagnes environnantes tout au moins)
Description Physique :
Veslan est un Mirkhalah chat, et de ce fait il possède des oreilles et une queue de chat touffue. Cela lui confère également une vision améliorée : son champ de vision est légèrement plus large que celle d’un humain lambda, il perçoit plus nettement les objets en mouvement et est nyctalope. Cependant, il est atteint de daltonisme, que sa mère lui a transmis génétiquement, de type protanomalie : il lui est donc difficile de détecter clairement la couleur rouge, qui s’apparente plus à du jaune pâle/vert pour lui. D’autre part, il possède une silhouette élancée et est particulièrement agile et léger, ce qui compense en partie son manque de force et son inexpérience totale en matière de combat.
Il a les yeux bleus et les cheveux auburn mi-longs, qu’il attache généralement en queue de cheval avec un pompon blanc que lui avait jadis offert quelqu’un qui lui était cher, et ses cheveux sont ramenés majoritaire sur le côté gauche de sa tête, cachant de ce fait l’œil et l’oreille se trouvant à cet endroit. D’ailleurs, puisque ses parents ont remarqué son daltonisme que lorsqu’il était déjà adulte et qu’il était déjà trop tard pour lui réapprendre à distinguer correctement le rouge des autres couleurs, Veslan oublie toujours qu’il a les cheveux rougeâtres et ne fait plus vraiment attention de quelles couleurs il est habillé.
Description Psychologique :
Ces oreilles et cette queue de chat sont la preuve indéniable de ses origines azenoriennes, et il est effectivement issu d’une famille dont la grand-mère avait immigrée d’Azenor. Bien que son père soit tout comme lui un Mirkhalah, sa mère est une Balinorienne pure souche, en plus d’être l’unique fille d’un grand propriétaire terrien. Comme elle ne supportait pas de voir son mari et son fils être constamment rabaissés à cause de leurs origines, elle décida d’entraîner Veslan au combat dès son plus jeune âge afin qu’il puisse avoir une chance de devenir un Lacrima, pour qu’il puisse prouver sa valeur. Hélas, le petit garçon ne répondit pas aux attentes de celle-ci. Certes, il avait obtenu son cristal, mais tous ses efforts s’arrêtèrent là et il ne s’entraîna plus, au grand dam de sa mère. En effet, les combats et l’exercice physique n’ont jamais été sa tasse de thé, et il a toujours préféré tout ce qui touche à l’intellect et tout particulièrement la lecture – il a d’ailleurs appris à lire plus tôt que la moyenne. Oui, Veslan est un rat de bibliothèque et n’a jamais mis de son plein gré le pied dehors. De ce fait, sa seule compagnie est pour ainsi dire son chat Netch, un gros pépère qui passe son temps à dormir sur les genoux de son maître. Sans cesse perdu dans ses livres et son imagination, Veslan n’a jamais vraiment pris le temps d’aller mettre son nez dehors et de rencontrer de nouvelles personnes. Ses seules connaissances sont donc ses parents et la servante Kalinierah de sa mère, dont il s’est pris d’affection.
Sa passion pour les livres l’a rendu rêveur et totalement déconnecté du monde, limite asocial. Il ne va parler aux gens que si c’est absolument nécessaire, car, dans le cas où il n’aurait pas de livre à sa portée, il préfère rester assis à observer avec un vif intérêt tout ce qui l’entoure, admirant la beauté du monde réelle, si différentes de celle des livres. Veslan n’a jamais aimé se battre, et l’unique année où sa mère l’avait forcé à s’entraîner au combat est à ce jour les plus mauvais instants qu’il a vécu jusque là et a fait naître en lui cette détestation du combat. Néanmoins, Veslan est très satisfait du pouvoir de son cristal, qui est celui de « l’imagination » comme il aime l’appeler, même si cela signifie qu’il devra un jour ou l’autre se battre. Mais pour le moment, il utilise plus son pouvoir pour s’amuser et faire d’autres choses futiles, comme faire apparaître des fleurs et les offrir à sa seule amie. En effet, Veslan est un sentimental né.
Cependant, son enfance passée dans les livres l’a rendu assez lâche, ou d’une certaine façon déterminé : il refuse de mourir avant d’avoir terminé de lire les livres qu’il avait commencé ! Ainsi, lorsqu’il se bat, son comportement peut être totalement imprévisible : soit il prend ses jambes à son cou avant même que le combat ait commencé, soit il donne tout ce qu’il a pour s’en sortir vivant, et en bon état si possible. Veslan est également quelqu’un d’insouciant, totalement heureux de passer sa vie à lire des livres et quelques fois essayer d’en écrire, mais n’a aucun sens des responsabilités. Vous voulez qu’il sauve votre chien ? Et bien il sera très probable qu’il oublie sa mission en cours de route et vous le trouveriez en train de lire. De toutes façons, il n’aime pas trop les chiens, ni les animaux trop bruyants. Ou plutôt, il n’apprécie pas tout ce qui fait trop de bruit et ce qui pourrait gêner sa lecture.
Veslan n’a aucune ambition, il ne souhaite ni la paix dans le monde, ni se battre pour la gloire, il veut juste mener une vie tranquille et paresseuse à lire ses livres.
Test RP imposé :
Je n’ai jamais compris l’attrait qu’avait la populace pour les Lacrimas. Qu’y a-t-il de si attirant dans le fait de se faire implanter un cristal je ne sais où ? Certes, cela confère un pouvoir
extraordinaire – enfin certains ont des capacités que je ne voudrais absolument pas avoir – mais qui dit pouvoir dit combat, n’est-ce pas ? Et c’est précisément cette partie du contrat qui ne m’enchante absolument pas. Sérieux, qu’est-ce qu’ils ont, ces parents qui acceptent de leur plein gré que leur gosse aille allégrement se faire massacrer sur le champ de bataille ? Combien de fois l’envie de m’arracher ce maudit cristal m’est-elle venue à l’esprit, juste pour échapper à cela… Si je savais où ils me l’ont implanté, je l’aurais arraché derechef. Ou peut-être pas, ça doit faire quand même sacrément mal. Cependant, je dois avouer qu’il n’en tombait pas des masses, des missions, et cela me laissait tout le temps libre que je veux.
… En fait, je n’ai jamais eu de mission. Et c’est en quelque sort ma faute, vu tout le nombre de fois où je n’étais pas venu aux réunions de Lacrimas ou autres. Bon, en vérité je ne suis
jamais allé à aucune des réunions, ni même exécuté un seul ordre de mission qu’on m’a envoyé. Et puisque personne ne semble l'avoir remarqué, autant en profiter, n'est-ce pas ? C'est donc avec un sourire que je suis retourné à mon livre, en me demandant au passage pourquoi j'ai pris la peine de me poser la question. La chance me sourit, et comme l'a dit un célèbre auteur, c'est en questionnant la raison de notre bonheur que celui-ci nous échappe...
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VESLAN ! Descend ici tout de suite ! Surpris par cette montée de voix soudaine, j'ai sursauté et failli lâcher mon livre. Même mon chat Netch, qui dormait à côté de moi, bondit de surprise. C'était ma mère qui venait de m'appeler, et vu le ton de sa voix, je sens que ça va barder...
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Allez viens, Netch. C'est l'heure de se dégourdir les jambes... je soupire tout en essayant d'attraper le chat.
Sauf qu'il s'enfuyait le bougre. Je lève les yeux au ciel. Il se croit plus rapide, hein ? Avec tous les kilos de croquettes qu'il mange par jour, ce n'est pas vraiment le cas. D'une enjambée, je le rattrape et le prend dans mes bras. Netch miaule d'indignation et essaie de s'enfuir, mais je lui grattouille derrière les oreilles et il se calme immédiatement. Je soupire de nouveau. Quand il faut y aller, faut y aller, n'est-ce pas ? Je quitte donc la bibliothèque, descend les escaliers et me dirige vers le salon, où ma mère se trouve probablement. À peine j'entre dans le salon que ma mère me lance un regard furieux, l'air de dire "
par Arqiah, tu as encore osé mettre une heure à venir". Je lui renvoie un sourire désolé, mais sa colère ne semble pas vouloir s'apaiser. C'est alors que j'aperçois un homme qui tient non loin de ma mère, clairement mal à l'aise et ne sachant pas trop quoi faire entre s'asseoir ou rester debout. Je le salue et l'invite donc à prendre une chaise. Celui-ci refuse en prétextant qu'il n'est là que pour me délivrer un message.
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Ah... Et quel est ce message ? je demande, légèrement inquiet.
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Votre supérieur voulait absolument vous confier une mission, et comme vous ne donniez aucun signe de vie, il a décidé d'envoyer quelqu'un – moi en l’occurrence – pour vous donner votre ordre de mission. Je lève les yeux au ciel. Génial, mon destin de Lacrima a fini par me rattraper, et ma mère a l'air encore plus furieuse qu'il y a deux minutes. Ma mission est donc, me dit le messager, d'aller sauver un village d'un groupe de bandits qui le terrorise. Hum, cela dit, ça a l'air simple, avec un peu de chance, je la terminerai en peu de temps et je pourrais rentrer rapidement chez moi. À cette seule idée, la perspective d'aller en mission était plus réjouissante. J'ai toujours pensé que les missions duraient des mois et des mois, mais celle-ci semble rapide à faire ! Mais ma joie est bien sûr de courte durée. Dès que le message a quitté la pièce, ma mère me lance froidement :
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Alors comme ça on ne fait son travail, jeune homme ? Tu as intérêt que rectifier le tir dès maintenant, sinon... Elle n'a même pas besoin de terminer sa menace pour que je comprenne : c'est ma mère après tout, et elle a toujours su comment me forcer à faire quelque chose – enfin presque. Bon, pas moyen de se défiler cette fois-ci. J'annonce don à ma mère que je partirai tout de suite, après avoir préparé quelques bagages. Tandis que me fait un signe de tête approbateur, je remonte, dans ma chambre cette fois, et fourre dans un sac en bandoulière tout ce qui pourrait m'être utile : une gourde, de la nourriture séchée, un couteau... Une fois fin prêt, j'ai dit au revoir à ma mère et laissé un mot à mon père pour qu'il ne s'inquiète pas de ne pas me voir en rentrant, et je suis parti, suivi par Netch qui semble bien vouloir me suivre.
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Par Arqiah, on m'avait pas dit qu'il faisait si chaud dans ce @!#&% de désert... ...En fait c'est logique en y repensant. Mais quand même ! Même avec l'éventail et le parasol que j'ai fait apparaître il faut toujours trop chaud ! Heureusement que je suis parti avec une monture, je n'imagine absolument pas comment cela se serait passé si j'avais voyagé à pied... Cela fait déjà deux heures que je voyage, c'est quand que j'arrive ? J'ai essayé de lire pour faire passer le temps, mais sous ce soleil de plomb, c'est impossible. Du coup, je m'ennuie, et le voyage me semble d'autant plus long. Mais d'après la carte que m'a donnée le messager, je suis bientôt arrivé !
... Et deux heures plus je suis enfin arrivé. Tout en posant le pied à terre et en sortant Netch de mon sac qui s'y était réfugié pour échapper au soleil, j'observe le village où je me trouve. Il se compose de quelques petites habitations – dix tout au plus, disposées en cercle autour d'une place où se dresse un puits, et avec quelques champs non loin. Je m'approche d'une grand-mère assisse au pas de sa porte et je lui demande si je me trouvais au bon village, juste au cas où.
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On t'a envoyé nous sauver des bandits ? me demande-t-elle, pleine d'espoir.
J’acquiesce et lui demande tout ce qu'elle sait à propos d'eux. Apparemment, les bandits sont au nombre de sept. Sept ? Je soupire de soulagement. Moi qui pensais qu'ils seraient au moins une vingtaine !
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Ne déclare pas victoire aussi vite, jeune homme ! m'avertit-elle, l'air inquiète.
Ils ne sont peut-être que sept, mais ils sont forts ! Comment crois-tu qu'ils ont réussi à terroriser ce village pendant tout ce temps ? Alors que je m’apprêtais à la rassurer – après tout, que pouvaient faire d'ordinaires bandits face un Lacrima ? – une voix chargée de moqueries s'élève derrière moi.
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Alors c'est ça que le gouv' a décidé d'envoyé contre nous ? Pouahaha, ne me faites pas rire ! Rien qu'entendre son ton me fait lever les yeux au ciel. C'est quoi ce bandit tout droit sorti d'une parodie ? C'est moi qui devrais rire, sérieusement... Est-ce que son physique ressemblait aussi à un hors-la-loi de fiction ? Je me retourne pour le voir. C'est un gros gars baraqué – comme Netch en fait, enfin lui il est juste gros et pas baraqué – tout de cuir vêtu et avec des couteaux accrochés partout. C'est quand même pas un des bandits que je dois battre, si ?
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Du menu fretin, quoi. -
Répète un peu ça pour voir, sale mioche ?! s'écrie soudain le gars, apparemment fou de rage.
Oups. J'ai encore dit à voix haute ce que je pensais... Au moins, le combat démarrera rapidement... Du coin de l’œil, je vois la vieille femme à qui je parlais rentrer rapidement chez elle.
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Je vais te faire la peau, morveux ! hurle-t-il en fonçant vers moi le couteau brandi.
Je l'esquive facilement : non mais il croyait vraiment touché un Mirkhalah de type chat avec cette attaque ? À mon tour d'attaquer, maintenant ! Je bondis en arrière et visualise rapidement un marteau dans ma tête et le matérialise juste au-dessus de la tête du bandit. Et tout ça à la vitesse d'un chat en action ! Le bandit se retourne et s'apprête une nouvelle fois à me charger, mais se prend mon marteau avant et s'écroule lourdement sur le sol. Alors que je préparais une nouvelle visualisation, je m'arrête, surpris. Bah alors, un seul marteau a suffi à assommer un grand gaillard comme lui ? Je m'attendais à plus pour être honnête. Mais au moins, le combat est fini. Je reviens donc vers le corps animé du bandit – en fait je trottinais presque, quelle honte. Que vais-je bien faire de lui maintenant ?
... Je sais ! Je pourrais le ligoter et l'interroger ! Je frappe donc à la porte de la grand-mère, en lui assurant que le danger est pour le moment écarté, et lui demande une corde, qu'elle me donne volontiers. Je ligote donc l'homme inconscient et... Mais où vais-je bien pour l'interroger ? Je regarde autour de moi : non loin de là, il y a ce qui semblerait être une cabane à outils. Parfait ! J'entraîne donc le bandit à l'intérieur – et par les dieux, qu'est-ce qu'il est lourd ! Je l'attache donc à une chaise qui se trouve à l'intérieur, puis ferme la porte après que Netch, qui prenait tout son temps, soit entré à son tour. Bon, maintenant il faut attendre que le bandit se réveille. Ou alors...
Avec un sourire qui doit probablement ressemblé à un sourire de gamin, je visualise un liquide quelconque et le balance sur le gredin. Celui-ci se réveille en sursaut, trempé. Enfin, pas pour longtemps, puisque l'eau disparaît aussi vite qu'elle était apparu.
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Alors, monsieur le bison. Qu'avez-vous d'intéressant à me dire sur votre groupe ? Le "bison" grince des dents, mais étonnamment, il me livre tout de suite les infos sans vraiment protester.
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Bah on est sept... On pille ce village parce que... Ce village a plein de... On voulait... récoltes... argent... Jusqu'à... Et puis, comment t'as réussi à me vaincre d'abord... Mais notre chef va te... sale mioche ! Hey sale mioche ! Morveux ! Tu m'écoutes !? Quel livre passionnant ! Qui pouvait s'attendre à ce qu'un individu tel que lui avait un ouvrage de ce fameux auteur de roman policier dans ses possessions ? Décidément, mon estime pour ce bandit remonte un peu...
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HEY ! Je sursaute face à cette montée de voix soudaine.
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Hein, que quoi ? Ah oui, je vous avais oublié, vous... -
Je rêve, c'est pas sensé être un interrogatoire ?! -
Oui, désolé, vous pouvez répéter les informations s'il-vous-plait ? Par les dieux, quel étourdi je fais parfois... Qu'est-ce qu'il a dit déjà ? Et bien sûr, maintenant il ne veut plus rien dire. Enfin, plutôt il ne veut plus ne donner les informations et m'a juste envoyé une menace :
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Espèce d'insolent, mon chef te le fera payer ! Tu ne pourras rien contre son pouvoir, hahahahah ! Un pouvoir, hein ? J'espère que c'est juste du bluff, mon supérieur ne m'a prévenu d'un quelconque pouvoir, si ? Un sourire narquois s'affiche sur les lèvres du bandit. Aïe, j'ai dû montrer un signe de mon inquiétude sans le faire exprès. Tant pis. Je me lève donc de la chaise à laquelle je m'étais inconsciemment assis pour lire le livre et me dirige vers la sortie. S'il le bandit ne voulait plus parler, tant pis.
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Attends, tu vas quand même pas partir sans me détacher ?! -
Allons, avec tous ces muscles, vous ne pouvez pas vous défaire tout seul ? je lance, énervé, en quittant la cabane.
Non mais, il ne veut pas me donner des infos et après il veut que je le libère ? Je sors en claquant la porte, laissant le bandit à son sort, et je retourne en direction du village.
Une fois arrivé à l'entrée du village, près du puits, j'inspire profondément. Bon sang, je ne devrais pas m'énerver pour quelque chose d'aussi futile. Comment vais-je faire pour trouver les autres bandits, maintenant ? Peut-être que la grand-mère de tout à l'heure a une petite idée où ils trouvent. Mais alors que j'allais à nouveau frapper à sa porte, j'aperçois du coin de l’œil quelqu'un courir. Un homme brun à la peau mate, vêtu de beige. Il ne ressemble pas vraiment à un bandit... Pourquoi et vers où court-il ? Fuit-il quelque chose ? Je décide de le suivre et l'interpelle, mais celui-ci de s'arrête pas et continue de courir. Je sprinte, mais la distance qui nous sépare est franchement considérable, aussi bien qu'arrivé dans les champs, je l'ai perdu de vue. Mais où est-il ? Il n'a pas pu se volatiliser comme ça quand même ? C'est alors que j'entends des bruits de pas derrière moi. Je tourne la tête : six personnes m'encerclent, dont l'homme en beige. Serais-ce le reste des bandits ? Il n'y a pas de doute, le bison est l'un des six. Si c'est le cas, il ne manquerait plus que le chef. Je me prépare à me battre : maintenant qu'ils m'ont encerclé, je ne peux plus vraiment partir. Mon dieu, ils sont trop proches... Si je veux avoir une chance de m'en sortir, il faut que je les mette KO tous en même temps, car si j'en attaque un à la fois, les autres risquent de me poignarder dans le dos. Cependant, les cinq hommes ne bougent pas, et n'esquissent même pas un geste d'attaque, malgré leurs têtes mécontentes. Qu'est-ce qu'ils attendent ? Profitant de leur immobilité, je tente de visualiser plusieurs marteaux dans ma tête, cinq pour être précis, quand soudain, deux des bandits s'écartent pour laisser place à un homme, probablement leur chef. C'est l'homme en beige de tout à l'heure. Contrairement aux autres criminels, il n'est pas grand – enfin, pas plus grand que les bandits, mais tout de même plus grand que moi. Et contrairement à ces derniers, il n'est pas musclé – chose étonnante pour un chef bandit. Il est même plutôt élégant, mais dégage une aura... effrayante. Il affiche un air renfrogné, voire mécontent. Alors que je le dévisage, il exécute un petit geste rapide à l'égard de ses hommes, une expression méprisante au visage, l'air de dire "
je n'ai pas de besoin de vous pour m'occuper de lui". Tandis que les bandits s'éloignent, je me fige : je me souviens de ce qu'a dit le bison, "
Tu ne pourras rien contre son pouvoir". Le chef bandit le remarque et sourit, tout en sortant une épée de son fourreau. Mon sang se glace, je recule d'un pas. Quel est son pouvoir ? Que vais-je faire ? Rapidement, je matérialise une épée. Enfin, j'essaie plutôt, car quoi que je fasse rien n’apparaît !
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Que ?! -
Et bien, Lacrima, que se passe-t-il ? dit le chef d'un ton sarcastique.
On ne peut plus utiliser son pouvoir ? Et bien, comme tu le sais déjà, j'ai un pouvoir... celui de la limitation. ... Limitation ? Cela veut que je... que je ne peux plus utiliser mon pouvoir...? Par Arqiah, je suis mort, foutu ! Je recule encore. J'ai envie de m'enfuir, mais... Mais il n'y a pas de mais. Je me retourne et part en courant. Je ne veux pas mourir ici ! Mon supérieur n'avait pas dit que c'était une mission simple ?! On ne m'a pas prévenu qu'il fallait que je batte une espèce de Lacrima traître ou je ne sais quoi !
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Allons mon cher petit félidé, on part sans amener son animal de compagnie ? Je me retourne brusquement. Merde ! Netch ! Je me rends soudainement compte de son absence depuis... depuis la cabane je crois. Et ces enfoirés l'ont capturé et ligoté ! Je ne peux plus m'enfuir, même si j'en ai envie, désormais. Je ne peux laisser mon chat aux mains de ces bandits ! J'essaie une nouvelle fois de matérialiser une épée. Allons, ce n'est pas si compliqué ! Ce n'est qu'une garde et une lame assemblées ensemble, quoi de plus simple ? Pourtant, malgré tous mes effort, rien n’apparaît... Que puis-je faire maintenant, sans mon pouvoir ? Je ne vais quand même pas me battre à mains nues ! L'envie de m'enfuir revient et je fais presque marche arrière, mais un miaulement désespéré de Netch me parvient. Je peux pas l'abandonner... Face à mon désespoir, j'entends mon adversaire rire.
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Tu ne peux rien faire contre moi. Tu peux partir si tu veux, je te laisse cinq minutes d'avance. Ou alors, si tu tiens vraiment à récupérer ce gros matou... tu devras me vaincre ! Et comme je suis généreux, tiens ! Son ultimatum posé, il me lance une épée, qui vient se planter à mes pieds. Je la regarde : je n'ai pas vraiment le choix, si je veux sauver Netch... Je ramasse l'arme, et manque de la lâcher. Bon sang, qu'elle est lourde ! Celles que je matérialise d'habitude son bien plus légères ! En plus, je ne sais pas vraiment la maîtriser. Ma mère a bien essayé de m'apprendre quand j'étais enfant, mais ça fait des lustres que je n'ai pas pratiqué. Ce n'est pas avec ça que je vais m'en sortir. Encore une fois, j''essaie de matérialiser un objet, une chose moins compliquée, une bulle peut-être ?
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Si tu ne t'enfuis pas, tu ferais mieux de te concentrer plus sur le combat ! Le chef bandit a brusquement bondi sur moi et frappe avec sa lame. Je pare de justesse, mais manque de faire tomber mon arme. Mes mains tremblent. Si seulement je m'étais défilé une fois de plus, je n'aurais jamais dû accepter cette mission, je ne veux pas mourir ! Je n'ai même pas fini de lire le livre que j'étais en train de lire ce matin même ! Pourquoi ces maudits bandits existent-ils, ne pouvaient-ils pas me laisser tranquille ?!
Ploc.
Je relève soudainement la tête. Ploc. Ploc ? Ce bruit, ne serais-ce pas... une bulle qui éclate ? Mon pouvoir remarche ! Bon, une bulle ne m'aidera pas à gagner, cela dit.
... Mais que suis-je bête ! Son pouvoir consiste à limiter et non bloquer ! Je peux encore utiliser mon pouvoir dans ce cas. Certes, matérialiser qu'une chose simple à la fois, cela peut tout de même être utile.
Soudain, je sens une douleur vive au bras et vois un étrange liquide vert y gicler. Ou plutôt rouge... Du... du, du, du sang ! Je suis sûr qu'à ce moment même je palis. Je ne veux pas mourir ! Et si cette blessure s'infectait ? Et si je perdais mon bras ?! Il n'y a sûrement pas de médecin dans le coin ! Que vais-je faire ? Que vais-je faire ?! J'entends le bandit ricaner et une autre douleur se fait ressentir, à la jambe cette fois.
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Je ne veux pas mourir ! Je recule et tente de m'enfuir. Mais de nouveau, le chef bandit bondit vers moi et me frappe sur la tête avec le plat de sa lame avant que je ne puisse faire quoi que ce soit. Alors que je m'effondre au sol et perd peu à peu conscience, je l'entends une nouvelle fois rire. Vais-je mourir ici, sans avoir pu sauver Netch... ?
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J'ouvre lentement les yeux et vois un plateau en latte de bois. Je... ne suis pas mort ? Où suis-je ? Je suis allongé sur une chose molle et une espèce de bâche est posée sur moi. Serais-je un lit ? Je tente de me redresser, mais m'écroule tout de suite après, une douleur lancinante envahissant mon corps et... un truc lourd posé sur moi. Qui est Netch, bien sûr. Je souris, content qu'il soit sain et sauf, puis le caresse de ma main valide. Mais au fait, comment cela se fait-il que je suis encore vivant ? La porte s'ouvre, et la grand-mère de l'autre fois entre. Je suis donc chez elle.
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Euh... que s'est-il passé au juste ? Elle m'explique que les bandits sont partis. Hein ? Comment ça ? Je le lui demande, mais elle me dit je les avais probablement battus. Bizarre... mais tant pis. C'est comme si j'avais fini ma mission, n'est-ce pas ? Je remercie la vieille femme de m'avoir soigner et décide de repartir tout de suite. Je n'ai pas spécialement envie de rester plus longtemps ici. Mais alors que prépare mon sac, je retrouve le livre qu'avait le bison, et à l'intérieur la dédicace suivante, du chef bandit probablement :
Ça fait plaisir de voir pour une fois un Lacrima faible et qui ne fait rien faire de ses dix doigts. Néanmoins, tu m'as bien amusé. Je quitte ce village pour cette fois, je n'ai plus rien à faire ici. Peut-être que nous aurions l'occasion de nous revoir, qui sait ? À la revoyure, homme-chat, et mon nom est Elthar, si jamais nous nous recroisons. Bon sang, je n'aurais jamais imaginé arracher une page d'un livre et la brûler un jour... Mais je dois le faire, même si cela m'est horriblement douloureux, car cette page est en quelque sorte la preuve que j'ai en réalité raté la mission...